La Russie

L'Histoire

 

Sous le règne de Vladimir, le territoire s'étend et en 988, il se convertit au christianisme orthodoxe, qui devient religion d'État et l'un des facteurs de l'unité nationale russe.À partir du XIIe siècle, après une longue période d'instabilité interne en raison des partages successoraux entre les descendants de Vladimir, la principauté de Kiev se désintègre au fil des années, tandis que les Coumans remplacent et assimilent les Pétchénègues au sud. La population slave s'étend vers le nord-est et de nombreuses villes-principautés nouvelles sont ainsi crées, parmi lesquelles Moscou en 1147. La Rus' fait alors place à une quinzaine de principautés dont Moscovie en 1276.

Les princes qui dirigent ces principautés règnent sur une masse de paysans à cette époque généralement libres, et vivant en paroisses, et les armées des princes, formées de ces mêmes paysans, sont encadrées par des boyards, auxquels les princes font don de terres et qui deviendront progressivement des propriétaires terriens. Les boyards ont tendance à exiger des paysans de plus en plus de corvées et de taxes, et à les maintenir sur la terre plutôt qu'à les envoyer à la guerre La principauté de Vladimir-Souzdal et surtout la république de Novgorod toutes deux situées au nord de la principauté de Kiev vont profiter de leur indépendance pour se développer.Ceci mène a une facile invasion tataro-mongole.En 1226, un peuple nomade guerrier venu de Mongolie, appelé Tataro-Mongols par les Russes, attaque les principautés. Entre 1237 et 1242, le khan Batou, petit-fils de Gengis Khan, défait les unes après les autres les armées des princes et réduit en cendres les principales villes, dont Kiev et Moscou. Les Mongols n'occupent pas les territoires vaincus mais les principautés doivent payer tribut et reconnaître la suzeraineté des Mongols qui fondent un État au sud de la Volga : la Horde d'Or. Cette vassalité ne prendra fin que trois siècles plus tard.

Du XIIIe au XVIe siècle, l'une de ces principautés, la Moscovie, dirigée par des princes habiles, annexe progressivement toutes les autres pour devenir la Russie. Le prince Dimitri Donskoï vainc une première fois les Mongols à la bataille de Koulikovo (1380). Monté sur le trône en 1462, Ivan III libère la Moscovie du joug des Mongols dont l'empire est désormais fragmenté en plusieurs khanats, puis absorbe les principales principautés russes encore indépendantes dont Novgorod (1478) .En 1485, Ivan III prend le titre de "souverain de toute la Rus' ", désirant montrer sa volonté de reconstituer tout l'héritage de Vladimir. À la fin du règne d'Ivan III le territoire de la Moscovie a quadruplé. Son fils Vassili III (1505-1533) poursuit l'extension territoriale en annexant la cité-état de Pskov (1510) et la principauté de Riazan (1521) ainsi que Smolensk (1514). Ivan IV dit « le Terrible », premier prince à se faire désigner sous le titre de tsar (dérivé de César), parachève ces conquêtes en s'emparant du khanat de Kazan en 1552 et celui d’Astrakhan,mais en 1556 mais il perd l'accès à la mer Baltique face à une coalition de l'Empire suédois avec la Pologne et la Lituanie. Désormais l'expansion de la Russie vers l'Est n'a plus d'obstacle sérieux.Ivan IV le Terrible se considère alors comme l'unique héritier de Vladimir, bien qu'il ne possède pas la ville de Kiev.

La guerre contre la Pologne et la Suède (1558-1583) finit par la défaite de la Russie, qui visait un débouché vers la mer Baltique. En 1571, le khan de Crimée brûle Moscou, mais à l'année suivante les Tatars de Crimée sont vaincus non loin de Moscou à la bataille de Molodi.L'extension du servage (manque de main d'œuvre) provoque la fuite des paysans vers les marches de l'empire (on les appelle Cosaques : mot turc qui veut dire « évadé »), qui s'organisent en république. Certains groupes de Cosaques deviennent cavaliers et navigateurs. Ils sont tolérés par les Tsars dans la mesure où ils servent l'empire en conquérant de nouvelles terres à l'Est. C'est la conquête de la Sibérie par l'ataman Ermak et ses cosaques. Les Polonais attaquent la Russie par l'ouest en 1605. Ils occupent même Moscou car lla russie est affaiblie par une crise économique. Les nobles russes offrent alors la couronne de Russie au fils du roi de Pologne, le prince Vladisdas. Mais une insurrection populaire chasse les Polonais de Moscou, et Michel (Mikhaïl) Romanov devient tsar de toutes les principautés russes et fonde une dynastie qui se perpétuera jusqu'en 1917.

Au cours du XVIIIe siècle, Pierre le Grand (1682-1725), au prix d'une longue guerre avec la Suède, obtient un accès à la mer Baltique ; il fait construire Saint-Pétersbourg qui devient la nouvelle capitale en 1712, symbolisant ainsi l'ouverture du pays vers l'Europe. Une puissante industrie métallurgique, la première d'Occident à l'époque, est édifiée dans l'Oural et permet de soutenir l'effort de guerre. Le 2 novembre 1721, Pierre prend le titre le titre d'« Empereur de toutes les Russies », qui remplaça le traditionnel titre de Tsar qui lui était jusque-là accordé. Catherine II de Russie (1762-1796), autocrate éclairée, achève la conquête des steppes situées au bord de la mer Noire après avoir défait l'empire ottoman et le khanat de Crimée et repousse vers l'ouest les frontières de l'empire russe grâce au partage de la Pologne. Les cosaques occupent progressivement la Sibérie et atteignent l'océan Pacifique en 1640. L'Alaska sont explorés dans les années 1740.

Un code édicté en 1649 lie désormais le paysan et ses descendants à la terre et à son propriétaire généralisant le servage, à contre-sens de l'évolution du statut du paysan en Europe occidentale. En contrepartie, les propriétaires terriens sont astreints à servir leur souverain. Le mécontentement des paysans et d'une classe naissante d'ouvriers, exploités par leurs propriétaires et lourdement taxés par la fiscalité d'un État en pleine croissance déclenchent au XVIIe et XVIIIe siècles de nombreuses révoltes paysannes dont la plus importante met le trone en danger. L'Église à l'époque joue un rôle essentiel dans la société russe et possède plus des deux tiers des terres. La réforme du dogme orthodoxe russe par le patriarche Nikon (1653) est à l'origine du schisme des vieux-croyants sévèrement réprimé.

Pierre le Grand puis Catherine II font venir un grand nombre de colons allemands (par exemple les Allemands de la Volga) d'artisans et de savants occidentaux souvent allemands, pour moderniser le pays, édifier des industries et jeter les fondements des établissements d'enseignement et de diffusion du savoir. Les bases de la langue littéraire russe sont définies par Mikhaïl Lomonossov. Les premiers journaux sont publiés à cette époque. La noblesse russe s'occidentalise, surtout sous l'influence de la philosophie allemande et de la langue française, et certains de ses membres s'enthousiasmeront pour les idées des Lumières (Catherine II correspondait avec Voltaire et reçut Diderot à sa cour), et parfois même de la Révolution française.

L'empire russe joue un rôle décisif durant les guerres napoléoniennes qui vont la transformer en puissance européenne. Mû comme tous les souverains européens par une idéologie conservatrice et donc hostile aux idées de la Révolution française, le tsar participe à deux coalitions contre Napoléon et essuie des défaites coûteuses. La grande armée de Napoléon parvient au prix de combats acharnés à s'emparer de Moscou mais doit en repartir chassée par l'incendie de la ville. Les armées russes harcèlent alors un ennemi décimé par la faim et le froid et, en 1814, elles occupent Paris. Alexandre I joue un rôle majeur dans la Sainte-Alliance qui veut gérer le destin de l'Europe post-napoléonienne : il s'oppose à la reconstitution de l'État polonais et participe militairement à la répression des soulèvements contre les monarchies.

Sous son règne et celui de ses successeurs, l'empire russe poursuit son expansion dans le Caucase et vers les bouches du Danube au détriment des empires perse et ottoman. La Géorgie rejoint volontairement l'empire en 1801. La partie orientale de la principauté de Moldavie (vassale de l'Empire ottoman) est annexée en 1812 et forme la goubernia de Bessarabie. L'Arménie, le Daghestan et une partie de l'Azerbaïdjan sont annexés en 1813 au terme d'un conflit de quatre ans avec l'empire perse. Au décès d'Alexandre (1825), des officiers réformistes, les décembristes, se soulèvent en vain pour demander une réforme de la monarchie. Cette tentative de soulèvement d'officiers issus de l'aristocratie va servir aussi de modèle à de nombreux intellectuels russes au cours du siècle suivant, inspirés par la philosophie de Hegel ou de Kropotkine. En 1829 l'Empire russe se fait céder par l'Empire ottoman. Nicolas Ier bénéficie d'une bonne croissance économique, mais renforce l'appareil répressif. Il écrase violemment un soulèvement armé de la Pologne (1831). Le déclin de l'empire ottoman, qui attise les convoitises des puissances européennes, est à l'origine d'un conflit entre la Russie et les autres puissances européennes, Grande-Bretagne en tête : la Guerre de Crimée. Défait à Sébastopol (1856), Alexandre II, le successeur de Nicolas, doit céder le sud de la Bessarabie avec les Bouches du Danube, et perd les droits de passage entre la mer Noire et la Méditerranée. Un dernier conflit victorieux avec l'Empire ottoman (1878) lui permet de retrouver un accès au Danube et parachève la conquête du Caucase.

L'industrie se développe surtout dans les mines et le textile mais reste très en retrait par rapport à l'Angleterre et à l'Allemagne (environ 600 000 ouvriers vers 1860). Une nouvelle classe de commerçants et de petits industriels - souvent d'anciens serfs libérés par rachat - apparaît, mais ses effectifs sont relativement peu nombreux.

L'enseignement se répand dans les classes les plus aisées et de nombreuses écoles supérieures sont fondées. La littérature russe connaît un premier épanouissement avec des écrivains majeurs comme Tourgueniev, Tolstoï, Pouchkine ou Gogol qui témoignent des tourments de la société russe. Cet essor culturel s'étend également à l'architecture et à la musique (Glinka).

Le pays, qui s'étend désormais sur 12,5 millions de km² et compte 60 millions d'habitants, est handicapé par son fonctionnement archaïque. Des réformes structurelles sont mises en place par le tsar : la mesure la plus importante est l'abolition du servage (1861) qui inclut l'attribution à l'ancien serf d'une terre, souvent trop petite pour le nourrir, au prix d'un endettement à long terme vis-à-vis de l'État. Des conseils locaux élus au suffrage censitaire – les Zemstvos – sont créés à compter de 1864 : dotés de pouvoir leur permettant de gérer les affaires locales et de construire routes, écoles et hôpitaux, ils peuvent lever des impôts pour les financer. Enfin le code juridique introduit les procédures d'accusation et de défense et crée une justice théoriquement indépendante du pouvoir jusqu'à l'échelon du district. Le régime conserve malgré tout un caractère autocratique et fortement policier. Les réformes vont d'ailleurs attiser la violence de groupes d'intellectuels nihilistes et Alexandre finira par tomber sous leurs coups (1881). Sous son règne, l'empire a poursuivi son expansion coloniale en Asie centrale : après l'annexion des terres des kazakhs achevée en 1847, les trois khanats du territoire ouzbek (Kokand, Boukhara et Khiva) sont conquis au cours des trois décennies suivantes puis annexés ou placés sous protectorat (1876). Cette avancée place les limites de l'empire russe aux portes de l'empire britannique aux Indes. La tension (Grand Jeu) entre les deux pays va rester très vive jusqu'à ce qu'un accord soit trouvé en 1907 (convention anglo-russe).

Lorsqu'il monte sur le trône en 1881, Alexandre III mène en réaction à l'assassinat de son père une politique de contre-réformes. Les dispositions autoritaires sont maintenues ou renforcées : les partis politiques et les syndicats sont interdits, le droit de circulation est limité, la presse est censurée. Sur le plan économique, l'industrie se développe rapidement grâce, entre autres, aux investissements étrangers et à la construction d'un réseau ferroviaire qui atteint 30 000 km en 1890. Mais la main-d'œuvre abondante dégagée par l'abolition du servage et la croissance démographique ne trouve pas entièrement à s'employer dans l'industrie (3 millions d'ouvriers en 1913). De nombreux paysans viennent coloniser les terres vierges de l'empire situées dans le Sud et l'Est (vallée inférieure de la Volga, Oural, Sibérie) de l'empire. Le Transsibérien, dont un premier tronçon est réalisé entre 1891 et 1901 pour désenclaver les immenses territoires de la Sibérie, facilite cette migration, tandis que parallèlement à l'Alliance franco-russe le financement de l'industrialisation se fait principalement par les emprunts russes venus surtout de France. L'agriculture a toujours un poids écrasant : en 1897 la Russie compte 97 millions de paysans pour une population totale de 127 millions d'habitants. Ceux-ci ne possèdent généralement pas les terres qu'ils cultivent (25 % seront propriétaires en 1914). Le taux d'alphabétisation est très faible et la mortalité infantile est élevée (environ 180 pour 1000).

Cela déclenche le premier soulèvement généralisé de la population russe contre le régime. La révolution de 1905 est d'abord un mouvement paysan qui touche essentiellement la région des terres noires. Les ouvriers se joignent au mouvement par la suite. La loyauté des forces armées va sauver le régime. Nicolas II, qui est monté sur le trône en 1894, est obligé de donner des gages d'ouverture.

La Russie entre en guerre contre l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie en 1914 pour venir en aide à la Serbie, son alliée. L'empire russe déclenche une offensive en Pologne orientale mais est sévèrement battue. Les troupes russes doivent abandonner la Pologne. Début 1917 éclatent des mouvements sociaux, suscités par le poids de la guerre sur l'économie, les pertes sur un front réduit à une stratégie défensive, l'instabilité des dirigeants et la défiance vis-à-vis du tsar, hostile à toute réforme. Le refus des troupes de réprimer les manifestations et la lassitude des classes dirigeantes obligent le tsar Nicolas II à abdiquer ; ainsi éclate la Révolution de février 1917 et la Russie devient une république. Un gouvernement provisoire est alors constitué, présidé par Alexandre Kerenski. Tout en esquissant des réformes, celui-ci tente malgré tout de respecter les engagements de la Russie vis-à-vis de ses alliés en poursuivant la guerre. L'impopularité de cette dernière mesure est exploitée par le parti des bolcheviks qui, le 25 octobre 1917 (dans le calendrier julien), renverse le gouvernement à Saint-Pétersbourg par les armes .Une guerre civile oppose près de cinq ans les « blancs » (républicains ou monarchistes), assistés par les puissances occidentales, aux bolcheviks. Après leur victoire, le 22 décembre 1922, les bolcheviks instaurent l'Union des républiques socialistes soviétiques(URSS)

De 1918 à 1921, la Russie et les pays voisins sont plongés dans la guerre civile, au cours de laquelle les Russes blancs (tsaristes ou républicains), les indépendantistes des différentes nationalités, la légion tchécoslovaque formée d'anciens prisonniers de guerre austro-hongrois, les anarchistes de Makhno et les armées de la France, du Royaume-Uni, du Japon et des États-Unis, s'opposèrent à l'Armée rouge mise en place par Trotsky jusqu'en 1921. Cette dernière l'emporte, en partie grâce aux dissensions internes qui désorganisent ses adversaires.

La guerre civile poussa le Politburo à décréter le « communisme de guerre », dont les mesures essentielles sont :

Certains éléments du régime soviétique se mettent aussi en place à cette époque :

Grâce au communisme de guerre, Lénine et le parti communiste parviennent à se maintenir au pouvoir. Ils remportent la guerre civile et le danger d'une restauration monarchique est écarté. Au terme de la guerre civile, une terrible famine ravage la Russie entre 1921 et 1922, causant plusieurs millions de morts. Les causes de cette famine sont complexes : sécheresse, réquisitions imposées par les différents camps au cours des années précédentes, désorganisation des campagnes à la suite de la guerre et des réformes agraires, déportation dans les goulags de nombreux travailleurs, blocus des pays alliés.La Russie est traumatisée par l'expérience de la guerre civile : la production s'effondre, de nombreux ingénieurs, techniciens, officiers, juristes, lettrés et enseignants sont morts au cours de la guerre ou déportés dans les goulags. Ce lourd héritage marquera le fonctionnement de l'URSS jusqu'à son effondrement.

La Seconde Guerre mondiale a saigné l’URSS (plus de 20 millions de victimes dont une majorité de civils) et détruit une bonne partie de ses installations industrielles et de ses villes. L’immédiat après-guerre est une période de reconstruction. Le pays retrouve son niveau de production industrielle d’avant-guerre puis le double en 1952. L’industrie nucléaire se développe, avec la création du complexe nucléaire Maïak. L’URSS effectue son premier essai nucléaire en 1949, accédant ainsi au rang de seconde puissance nucléaire mondiale.

Dans le même temps, le culte de la personnalité est porté à son comble par Staline. Peu après le décès de celui-ci en 1953, Nikita Khrouchtchev accède au pouvoir et dénonce les excès de son prédécesseur. Sur le plan intérieur commence une période de relative prospérité ; les droits des citoyens sont mieux respectés, c'est le début d'une certaine libéralisation. L'URSS stupéfie le monde par son avance dans le domaine spatial en mettant en orbite le premier Spoutnik et en y envoyant Youri Gagarine, premier homme dans l’espace. Sur le plan international, l’URSS élargit son influence à de nombreux pays du tiers-monde et parvient par des investissements massifs dans l’armement à faire jeu égal avec les États-Unis, notamment dans le domaine nucléaire et des missiles balistiques. Cette période de guerre froide se traduit par de nombreux conflits ou tensions un peu partout dans le monde entre les deux superpuissances et leurs alliés. La crise de Cuba en 1962 manque de dégénérer en un conflit nucléaire. La tension entre les deux superpuissances est plus grande en 1979 à la suite de l’invasion de l’Afghanistan et de l’arrivée de Ronald Reagan à la présidence des États-Unis en 1980.

Mikhaïl Gorbatchev arrive au pouvoir en 1985 en prenant la tête du PCUS avec la volonté de réformer le régime pour combattre la stagnation économique et les reliquats du stalinisme, mais ses réformes donnent des résultats plutôt mitigés. La perestroïka (restructuration économique) n’a pas atteint les objectifs escomptés ayant aggravé les pénuries de biens de consommation et les inégalités sociales entrainant un mécontentement populaire, tandis qu’une démocratisation du régime, amorcée avec la glasnost (transparence), déclenche des conflits inter-ethniques et la montée des nationalismes, mal perçus par les Russes.

Dès 1989, l'URSS commence déjà à perdre pied sur le plan international avec la réunification allemande, la chute du mur de Berlin ou encore le retrait des troupes soviétiques de l'Afghanistan. Pour la première fois depuis le début de l’ère soviétique, des élections libres ont lieu, les partis politiques sont autorisés en 1990. Cette ouverture est surtout l’occasion pour les peuples des différentes nationalités composant l’URSS de manifester leurs souhaits de souveraineté.

Le 21 décembre 1991, le PCUS est dissous par Mikhaïl Gorbatchev et l’URSS s’effondre : les républiques qui la constituaient prennent leur indépendance, le CAEM (Conseil d'Assistance Économique Mutuelle) créé en 1949 et le Pacte de Varsovie (1955) ne sont plus. La Russie, qui en constitue le noyau historique, reprend de l’ancienne grande puissance mondiale les trois quarts de son territoire, plus de la moitié de sa population, les deux tiers de son industrie et la moitié de sa production agricole. Principale héritière de l’URSS, elle occupe désormais sa place dans les institutions internationales, dont le siège permanent au Conseil de sécurité des Nations unies, mais assume également le passif financier de l’ancienne URSS. Une union politique et économique, la CEI, est fondée en 1991 pour tenter de maintenir des liens privilégiés entre les pays issus de l’URSS.

 


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